Principales différences entre les chiites et les sunnites

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Question
Quelle est la principale différence entre les chiites et les sunnites ?

La principale différence entre les chiites et les sunnites réside dans la question de la succession du Prophète Muhammad (s) après son décès. L'acceptation ou le rejet de l'Imamat est le point de départ de la division des musulmans après le Prophète de l'Islam (s), les divisant en deux groupes : les chiites et les sunnites.

Les chiites croient que le successeur du Prophète (s), selon ses instructions, est l'Imam Ali (a). Ils suivent les Imams infaillibles (a) en plus du Coran.

Les sunnites, après le décès du Prophète (s), n'ont pas accepté l'imamat et la direction de l'Imam Ali (a) et reconnaissent le califat d'Abu Bakr.

Raisons de l'existence de sectes dans les religions

Le problème de la division et de la discorde dans la religion, les croyances, la société et d'autres domaines découle de l'ignorance, de l'égoïsme, de l'obéissance aux valeurs animales, aux désirs personnels et aux préférences individuelles. Ce phénomène n'est pas propre à l'islam, mais a touché toutes les religions célestes et non célestes. Même dans les questions sociales et coutumières ordinaires, ces divisions existent et ont causé des dommages importants à la société humaine.

L'histoire de l'humanité montre que chaque fois qu'une religion, qu'elle soit céleste ou non, est apparue, ses disciples, pour diverses raisons sociales, psychologiques et morales, ont provoqué des divisions et des discordes au sein de la religion, conduisant à la création de sectes et de confessions différentes.

Divisions et les conflits dans l'islam après le décès du Prophète Muhammad (s)

Après le décès du Prophète Muhammad (s), les musulmans ont emprunté des chemins différents en tant qu'islam en raison de divers facteurs sociaux et non sociaux qui influençaient les esprits et les pensées de certains musulmans, tant au début de l'islam qu'après. Chaque groupe a considéré sa propre voie comme l'islam authentique et l'a acceptée et présentée comme la vérité.

En conséquence, le véritable islam et la religion authentique qui ont été révélés au Prophète Muhammad (s) sans aucun défaut pour guider l'humanité sont devenus méconnus et incertains pour la majorité des gens parmi ces différentes voies contradictoires. Cela a provoqué la confusion et le désarroi chez les gens. De plus, la communauté musulmane a non seulement perdu son unité et sa cohésion, mais elle a également été piégée dans des conflits, des disputes et des affrontements sanglants, affaiblissant sa capacité et sa puissance face à ses ennemis.

Actions du Prophète de l'Islam (s) pour empêcher les divisions entre les musulmans

Dieu a accordé à l'humanité une grande bénédiction en envoyant le dernier Prophète (s) avec une religion complète.[1] Dans ce contexte, l'un des programmes officiels et divins importants du Prophète de Dieu (s) était de clarifier et d'établir la bénédiction de l'Imamat et du califat après lui.[2]

En raison de l'importance de la question de l'Imamat et de son rôle crucial dans la direction de la nation musulmane dans les domaines de la foi, de la religion, de la science et de la politique, le Prophète de Dieu (s) a insisté sur ce sujet tout au long de sa mission divine. Il l'a mentionné à plusieurs reprises dans divers contextes afin que sa nation ne s'égare pas après lui et qu'elle suive le droit chemin grâce à la direction des Imams (a) légitimes et de ses vrais successeurs pour atteindre le bonheur et le sommet de la perfection.

De nombreux hadiths et événements historiques, tels que le hadith d'ath-Thaqalayn[3], le hadith d'al-Manzilat[4], le hadith et l'événement de Ghadîr[5], le hadith du Qalam va Dawât[6] (ou le hadith du Qirtâs), et d'autres, sont des preuves rapportées par le Prophète de l'islam (s) concernant l'Imamat, la tutelle et la succession, qui sont présentes dans les sources chiites et sunnites.

Il n'y avait pas aucune division entre les musulmans pendant la vie du Prophète Muhammad (s)

Il est certain que pendant la vie du Prophète de l'Islam (s), il n'y avait aucune division doctrinale ou politique significative entre les musulmans, du moins en apparence. Tous les musulmans étaient unis sous la même bannière, avec le même objectif et la même foi, formant une seule nation islamique sous la direction et la mission du Prophète Muhammad (s).

Imamat et la direction des musulmans après le Prophète (s) : le point de départ de la division

Modèle:Original

Après le décès du Prophète Muhammad (s), la question de l'Imamat et de la direction des musulmans était la source de la division au sein de la communauté musulmane. Cet écart a commencé, selon le hadith du Dawât va Qalam, entre le Prophète (s) et Umar ibn al-Khattab dans les derniers moments de la vie du Prophète (s). Dans l'introduction de son livre « as-Sawâ'iq al-Muhriqa », un érudit sunnite, après avoir rapporté ce hadith du livre « Sharh Mawâqif », explique que la divergence entre le Prophète (s) et Umar concernait l'Imamat et la succession au califat.[7]

Un autre érudit sunnite, dans son livre « al-Farq bayn al-Firaq », affirme également que la première division entre les musulmans a eu lieu sur la question de l'Imamat. Les Ansars soutenaient la candidature de Sa'd b. 'Ubâda, tandis que les Qurayshites affirmaient que l'Imamat devait leur revenir.[8]

Lorsque la lettre du Prophète (s) ne fut pas écrite, un petit groupe de ses compagnons, s'appuyant sur les versets du Coran et les paroles et recommandations du Prophète (s), les considéra comme une révélation divine[9] et obligatoire à suivre.[10]

En conséquence, ils ont suivi les instructions du Prophète (s) concernant l'Imamat et sont restés fidèles à l'islam. Ils ont pris ces hadiths comme guide et ont cru en l'Imamat de l'Imam Ali (a) et des autres membres immaculés de la famille du Prophète (a) après son décès. Ce groupe de musulmans est appelé « chiite » par le Prophète (a) lui-même et a conservé ce nom jusqu'à aujourd'hui.[11]

Un autre groupe, dirigé par Omar et Abu Bakr, a profité de l'occasion immédiatement après le décès du Prophète (s). Ils se sont réunis avec quelques autres personnes dans Saqîfa Banî Sâ'ida, ce qui constituait en réalité un coup d'État contre la direction de l'Imam Ali (a).

Après des disputes et des arguments tribaux, Abu Bakr était choisi comme calife des musulmans avec l'allégeance de Umar. Il a ainsi pris le contrôle politique de la communauté musulmane.[12]

C'est à partir de ce moment que la première secte est apparue, issue de la scission de Umar et d'Abu Bakr du chemin principal de l'islam. Cette scission était basée sur leur opposition aux instructions du Prophète (s). Cette secte a été appelée plus tard « Ahl as-Sunna » (les sunnites). Par la suite, cette divergence fondamentale a engendré de nombreuses autres divisions dues à divers facteurs.

Raisons de la division sur la question de la succession du Prophète (s)

Plusieurs raisons sont mentionnées pour expliquer les origines de la division sur la question de la succession du Prophète (s) :

  • Les préjugés tribaux et les tendances partisanes : D'autres tribus de Quraysh nourrissaient une inimitié et une jalousie envers la tribu des Banu Hashim à cause du Prophète Muhammad (s). Elles cherchaient à les affaiblir.
  • La mauvaise compréhension des concepts et des vérités religieuses par certains musulmans.
  • L'interdiction de la codification et de la transmission des hadiths par les trois premiers califes[13] : Cette mesure a eu de nombreux effets néfastes, notamment :
  1. La perte d'une grande partie des hadiths du Prophète (s).
  2. La fabrication et la falsification de hadiths.
  3. Des divergences et des erreurs dans la transmission des hadiths.
  4. La remise en question de la Sunna du Prophète (s).
  • L'usurpation des droits de la famille du Prophète (s) et d'autres conséquences néfastes pour la communauté musulmane.
  • Les machinations des gouvernements pour attiser les divisions intellectuelles et détourner l'attention des gens des questions importantes afin d'en tirer profit politiquement. Les tyrans utilisaient trois moyens pour attiser les divisions et éloigner les gens de l'islam authentique : la corruption, la menace et la propagande.
  • La présence d'hypocrites parmi les musulmans : Ils ont embrassé l'islam en apparence pour des intérêts personnels, mais en secret, ils complotaient contre l'islam et les musulmans.[14]

Ces facteurs ont créé un terrain fertile pour des divisions accrues entre les musulmans après le décès du Prophète (s) et pour l'émergence de différentes sectes.

Cependant, le seul devoir et la seule responsabilité des musulmans de notre époque est de renforcer leur unité et leur solidarité en s'appuyant sur le monothéisme, le Coran, la Sunna et les nombreux points communs qui existent dans le monde islamique. En s'unissant, ils peuvent se fortifier et fortifier le monde islamique face à ses ennemis.

Voir aussi

Références

  1. Le Coran, la sourate al-Mâ'ida, le verset 3
  2. Le Coran, la sourate al-Mâ'ida, le verset 67
  3. An-Niyshâbûrî, Hâkim Mumammad b. Muhammad, al-Mustadrak 'ala as-Sahîhayn, vol 3, p 110, Beyrouth, Dâr al-Ma'rifat
  4. An-Niyshâbûrî, Muslim b.Hajjâj, Sahîh Muslim, vol 7, p 120, Beyrouth, Dâr al-Fikr
  5. Ibn al-aThîr, Usd al-Ghâba, vol 5, p 205, Téhéran, Ismâ'îlîyân
  6. Al-Bukhârî, Muhammad b. Ismâ'îl, Sahîh al-Bukhârî, vol 3, p 91, Beyrouth, Dâr Sa'b
  7. Al-Hiytamî, Ahmad b. Hajar, as-Swâ'iq al-Muhriqa, introduction, p H, Egypt, Maktabat al-Qâhira
  8. Abu Mansûr, Abd al-Qâhir b. Tâhir, al-Farq bayn al-Firaq, p 13, Beyrouth, Dâr al-Wifâq al-Jadîda, 1997 C
  9. Le Coran, la sourate an-Najm, les versets 3-4
  10. Le Coran, la sourate an-Nisâ', le verset 95 ; Le Coran, la sourate al-Hashr, le verset 7
  11. Cheikh at-Tûsî, Misbâh al-Mutahajjid, p 16, Beyrouth, institut Fiqh ash-Shî'a, 1411 H ; Muttqî al-Hindî, Kanz al-'Ummâl, vol 13, p 156, hadith 36483, institut ar-Risâla
  12. Al-Bukhârî, Muhammad b. Ismâ'$il, Sahîh al-Bukhârî, vol 2, p 291, Beyrouth, Dâr Sa'b ; Ibn al-Athîr, Jâmi' al-Usûl, vol 4, p 470, Beyrouth, Ihyâ' at-Turâth al-Arabi
  13. Ibn Kathîr, Târîkh Ibn Kathîr, Vol 8, p 107, Beyrouth, Dâr Ihyâ' at-Turâth al-Arabi ; Muttaqî al-Hindî, Kanz al-Ummâl, vol 5, p 239 et 4865
  14. Le Coran, la sourate at-Tawba, le verset 101 ; la sourate al-Baqara, le verset 8-16