Imam Ali (a) et l'interdiction d'insulter l'ennemi

De WikiPasokh
Question
Est-ce qu'Imam Ali (a) a interdit d'insulter l'ennemi et restait silencieux face aux insultes des autres ?

L'Imam Ali (a) a demandé à ses partisans de ne pas proférer d'insultes, même envers les ennemis.

Voici quelques exemples à cet égard :

« Je n'aime pas que vous profériez des insultes. Il est préférable de décrire leur comportement et leur situation verbalement ; cela se rapproche davantage de la vérité. Au lieu de les insulter, dites : Ô Dieu, empêche l'effusion de notre sang et du leur, réconcilie-nous et guide-les de l'égarement vers le droit chemin, afin que celui qui est ignorant de la vérité la reconnaisse. ».[1]
  • Ibn Abi al-Hadîd a rapporté dans son commentaire sur le Nahj al-Balâgha que l'Imam Ali (a) n'aimait pas que quelqu'un insulte les habitants de Sham, Mais il ne trouve pas déplaisant d'exprimer son innocence et son aversion à leur égard.[2]

De plus, selon des sources historiques, lorsque des insultes ou des propos offensants étaient proférés à l'égard de l'Imam Ali (a), il pardonnait. Voici quelques exemples à cet égard :

  • Lorsque l'Imam Ali (a) était en train de donner des enseignements à ses compagnons, l'un des Kharijites, impressionné par ses paroles, a dit : « Que Dieu tue ce mécréant, à quel point il comprend. ». Les gens ont voulu le tuer, mais l'Imam (a) a déclaré : « Laissez-le partir. Est-ce-que la réponse d'insulte, est une insulte où lui pardonner ? ».[3]
  • Après la fin de la bataille de Jamal, Safîyya, la femme de Abd Allah b. Khalf, a vu Ali (a) et a crié : « Ô Ali ! Ô tueur des proches et des amis... ! Que Dieu rende tes enfants orphelins. » Ali (a) n'a pas répondu à ses paroles. Un homme de la tribu d'Azd a dit : « Par Dieu, cette femme ne devrait pas survivre. » Ali (a) s'est irrité des paroles de cet homme et a déclaré : « Silence ! Ne sois pas impudique, ne rentre pas chez quelqu'un, ne blesse aucune femme, même si elle insulte et déshonore votre honneur. ».[4]

Voir aussi

Références

  1. Nahj al-Balâgha, sermon 206, p 428 ; Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 3, p 181
  2. Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 11, p 21
  3. Nahj al-Balâgha, Kalimât Qisâr, 420, p 730
  4. Ibn al-Jawzî, al-Muntazim, vol 5, p 93, 1412 H