« Savoir qui ne mérite pas d'être apprise est inutile » : différence entre les versions
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Savoir qui ne mérite pas d'être apprise est inutile
Question Dans la lettre 31 du livre « Nahj al-Balâgha », le Commanedur des Croyants Ali (a) recommande à l'Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) : « sache qu'il n'y a aucun bien dans un savoir qui ne profite pas, et on ne tire aucun profit d'un savoir qui ne mérite pas d'être apprise. » ; quelles sont ces savoirs dont l'apprentissage est inutile et dont l'acquisition n'est pas permise ?
Savoir qui ne mérite pas d'être apprise est inutile fait référance à une partie du conseil de l’Imam Ali (a) à son fils l’Imam al-Hasan (a). Dans cette parole, il est mentionné qu’il n’y a aucun bien dans une science qui ne procure aucun bénéfice. Il est également mentionné dans les invocations de chercher refuge auprès d'Allah contre un savoir qui ne profite pas. Certains chercheurs ont énuméré des connaissances inutiles et sans fruit : 1. Les savoirs nuisibles : Celles qui causent du tort à soi-même ou aux autres, comme la sorcellerie et la magie. 2. Les savoirs égoïstes : Celles qui ne servent que des intérêts individuels, sans considération pour la spiritualité, l’humanité, le progrès de la société ou l’au-delà, comme la fabrication d’armes de destruction massive. 3. Les savoirs futiles : Celles qui gaspillent le temps de l’homme sans aucun profit, comme les jeux inutiles ou les énigmes sans effet. 4. Les savoirs inaccessibles : Celles qui dépassent la compréhension humaine, comme la spéculation excessive sur l’essence divine.
Texte du hadith
L'Imam Ali (a) écrit dans la lettre 31 du Nahj al-Balâgha à son fils l'Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) :
« Sache qu'il n'y a aucun bien dans une science qui ne profite pas, et on ne tire aucun profit d'une connaissance qui ne mérite pas d'être apprise. »(((Ash-Sharîf ar-Radî, Muhammad b. al-Husayn, Nahj al-Balâgha, Qom, Hijrat, 1ère éd., lettre 31, p 393, 1414 H)))
Signification du hadith Une connaissance qui ne mérite pas d'être apprise est une connaissance inutile ; elle ne contient aucun bien. L'homme oriente sa vie en fonction de son savoir, et compte tenu de la durée limitée de la vie, la raison commande d'acquérir une science qui assure le bonheur dans ce monde et dans l'au-delà. L'esprit ne doit pas se préoccuper de choses insignifiantes. Cette question est si importante que, dans les invocations, on demande souvent à Dieu de nous protéger d'une science qui ne profite pas.(((Al-Majlisî, Muhammad al-Bâqir, Bihâr al-Anwâr, Beyrouth, Mu’assisa al-Wafâ’, vol 83, p 18, 1404 H)))
Savoirs inutiles 1. Les savoirs nuisibles Les savoirs qui causent du tort à soi-même ou aux autres, comme la sorcellerie et la magie, explicitement interdites dans les hadiths.(((Al-Hurr al-‘Âmilî, Muhammad, Wasâ’il ash-Shî‘a, Qom Mu’assisa Âl al-Bayt (a), vol 17, p 94, 1409 H))) 2. Les savoirs égoïstes Les savoirs qui ne servent que des intérêts personnels, sans considération pour la spiritualité, l'humanité, le progrès social ou l'au-delà, comme : la fabrication d'alcool(((Al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 76, p 130, chapitre 86))) et les armes de destruction massive (aujourd'hui utilisées pour la domination de certains pays) 3. Les savoirs futiles Les savoirs sans cadre scientifique précis qui gaspillent le temps, y compris : apprendre de nombreux jeux, détails biographiques insignifiants sur des individus Dans un hadith, l’Imam al-Kâzim (a) raconte qu’un jour le Prophète Muhammad (s) est entré dans la mosquée et a vu un groupe de gens rassemblés autour d'un homme. Il a demandé : Qu'est-ce cela ? On lui a répondu : C'est un grand érudit. Il a demandé : Et qu'est-ce qu'un grand érudit ? Ils dirent : C'est la personne la plus savante concernant les généalogies des Arabes, leurs événements historiques, les jours de l'ère préislamique et la poésie arabe. Le Messager d’Allah (s) a dit alors : Ceci est une science dont l'ignorant ne subira pas de perte, et qui ne profite pas à celui qui la connaît.(((Al-Kulaynî, Muhammad b. Ya‘qûb, Al-Kâfî, Téhéran, Dâr al-Kutub al-Islâmîyya, vol 1, p 32, 1365 Sh))) En effet, le Prophète (s) a expliqué aux gens par cette parole : « Celui qui l'ignore n'en subit aucune perte » que le savoir de cette personne n'était pas en réalité une vraie science, et que la connaissance authentique est celle dont la maîtrise est bénéfique pour l'homme et l'ignorance cause une perte.
4. Les savoirs inaccessibles Certaines sciences sont prohibées car elles dépassent la compréhension humaine, comme la spéculation profonde sur l'essence divine.(((Al-Kulaynî, Muhammad b. Ya‘qûb, Al-Kâfî, Téhéran, Dâr al-Kutub al-Islâmîyya, 4e éd., vol 1, p 91, 407 H))) Les connaissances dont l'ignorance ne cause aucun préjudice et perte ne méritent pas d'être apprises. En revanche, les sciences matérielles utiles à l'humanité et nécessaires doivent être étudiées,(((Al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 1, p 220))) comme la médecine, l'architecture et les sciences politiques etc. Lorsque ces disciplines sont accompagnées d'une intention divine, elles peuvent porter des fruits aussi bien dans ce monde que dans l'au-delà.