Souhait de mourir par Maryam (a), la mère de Jésus (a)
- Selon les versets du Coran Marie (a) aurait souhaité la mort. Pourquoi avait-elle ce souhait ?
Selon les versets du Coran, Marie (que la paix soit sur elle), dans les moments difficiles de l’accouchement[1], a souhaité la mort. Dans le verset 23 de la sourate Maryam, il est dit :
- «فَأَجَاءَهَا الْمَخَاضُ إِلَى جِذْعِ النَّخْلَةِ قَالَتْ يَا لَيْتَنِي مِتُّ قَبْلَ هَذَا وَكُنْتُ نَسْيًا مَنْسِيًّا ﴿۲۳﴾؛ Puis les douleurs de l’enfantement l’amenèrent au tronc du palmier, et elle dit: "Malheur à moi! Que je fusse morte avant cet instant! Et que je fusse totalement oubliée!»[2]
Cette phrase montre la situation difficile de Marie (que la paix soit sur elle) à ce moment-là.[3] Selon Muhammad Jawâd Mughnîya, un exégète cu Coran chiite contemporain, ce type de mots et d’expressions est naturel pour toute personne confrontée à des circonstances difficiles, tant qu’elle ne doute pas de sa foi.[4]
Marie (que la paix soit sur elle) n’était pas mariée et sa grossesse était le résultat de la volonté divine, sans aucune relation sexuelle.[5] Elle s’est rendue dans un lieu éloigné pour donner naissance à son enfant.[6] Le Coran ne rapporte que les paroles de Marie (a) et ne mentionne pas la raison de son souhait de mort.[7]
Les exégètes du Coran ont d'opinions que divers facteurs ont contribué à la situation qui a conduit Maryam (a) à exprimer un tel souhait[8] :
- Marie (a) était connue parmi les Enfants d’Israël pour sa piété, et Dieu lui envoyait une subsistance céleste.[9] Elle craignait que sa situation de mère célibataire ne soit mal interprétée par les gens et qu’elle ne fasse l’objet de calomnies.[10]
- Marie (a) était constamment engagée dans l’adoration, détachée des affaires mondaines et de leurs préoccupations. Jusque-là, elle n’avait aucune responsabilité sérieuse dans la vie. Elle a soudainement commencé à accoucher alors qu'elle était seule, sans personne pour l’assister, et elle se retrouva confrontée à des grandes difficultés.[11]
- Marie (a) avait également d’autres problèmes. Malgré des circonstances particulières, elle se trouvait seule dans le désert. Elle n’avait pas d’endroit pour se reposer, pas d’eau à boire ni de nourriture à manger, ce qui rendait sa situation encore plus difficile.[12]
Voir aussi
Références
- ↑ Tabîb, Atyab al-Bayân fî Tafsîr al-Qur'ân, vol 8, p 431, Téhéran, publicaton de Islam, 1387 SH
- ↑ Le Coran, la sourate Maryam, le verset 23
- ↑ Mudarrisî, Muhammad Taqî, Min Huda al-Qur'ân, vol 7, p 32, Téhéran, Dâr Muhib al-Husayn, 1419 H
- ↑ Mughnîya, Muhammad Jawâd, Tafsîr al-Kâshif, vol 5, p 177, Téhéran, Dâr al-Kutub al-Islâmîyya, 1424 H
- ↑ At-Tabriî, Majma' al-Bayân fî Tafsîr al-Qur'ân, vol 6, p 789, 1372 SH
- ↑ At-Tabriî, Majma' al-Bayân fî Tafsîr al-Qur'ân, vol 6, p 789, 1372 SH
- ↑ Fakhr ar-Râzî, Mafâtîh al-Ghayb, vol 21, p 525, Beyrouth, Dâr Ihyâ' at-Turâth al-Arabi, 1420 H
- ↑ Makârim Shîrâzî, Nâsir, Tafsîri Nimûni, vol 13, p 41, Téhéran, Dâr al-Kutub al-Islâmîyya
- ↑ Fakhr ar-Râzî, Mafâtîh al-Ghayb, vol 21, p 525, Beyrouth, Dâr Ihyâ' at-Turâth al-Arabi, 1420 H
- ↑ Makârim Shîrâzî, Nâsir, Tafsîri Nimûni, vol 13, p 41, Téhéran, Dâr al-Kutub al-Islâmîyya
- ↑ Mudarrisî, Muhammad Taqî, Min Huda al-Qur'ân, vol 7, p 32, Téhéran, Dâr Muhib al-Husayn, 1419 H
- ↑ Makârim Shîrâzî, Nâsir, Tafsîri Nimûni, vol 13, p 41, Téhéran, Dâr al-Kutub al-Islâmîyya