Epoque de la séparation entre chiites et sunnites
- Depuis quand les musulmans sont-ils divisés entre chiites et sunnites ?
Dans l’islam, il existe plusieurs écoles de pensée. La division et la création de nombreuses sectes ne sont pas dues à l’islam, mais aux musulmans qui ont adopté différentes voies et chacun a considéré sa propre voie comme la religion de l’islam. Le Prophète (s) avait désigné Ali (a) comme son successeur à plusieurs reprises. Dès cette époque, certains compagnons du Prophète (s) ont commencé à suivre Ali (a) et à se distinguer des autres. Ces compagnons étaient appelés les chiites de Ali (a) par le Prophète (s) et étaient connus sous ce nom à l’époque.
Après le décès du Prophète (s), certains compagnons du Prophète (s) se sont réunis à as-Saqîfa sans tenir compte de la succession de l’Imam Ali (a) et après des luttes et des conflits, ils ont prêté allégeance à Abu Bakr en tant que calife. C’est à partir de cette époque que les chiites se sont séparés des autres qui ont plus tard pris le nom de sunnites.
Importance de la question de la succession du Prophète (s)
Dieu Tout-Puissant a envoyé la religion complète avec la mission du sceau des prophètes (s) (Le Pruphète Muhammad (s)) pour l’humanité.[1] Dans cette optique, l’un des programmes importants officiels et divins du Prophète de Dieu (s) était de déclarer et de consolider la grande bénédiction de l’imamat et du califat après lui.[2]
Il a fait beaucoup d’efforts pour cette question importante dans de nombreux endroits et à différentes époques, et de nombreux hadithts et événements historiques, tels que le hadith ath-Thaqalayn[3], le hadith al-Manzilat[4], le hadith et l’événement historique d'al-Ghadîr[5], le Hadith de l’encre et de la plume[6], sont des preuves irréfutables de cette question.
Racine de la séparation entre sunnites et chiites
Un groupe limité de compagnons du Prophète (s), s'appuyant sur les versets du Saint Coran, considérait toutes les paroles et les ordres du Prophète (s) comme une révélation divine[7] et croyait qu’il était obligatoire de suivre ses commandements.[8] Par conséquent, ils ont suivi les paroles et les ordres de ce dernier en matière de l’imamat et sont restés fidèles aux principes de l’islam. Ce groupe de musulmans était appelé le chiite de Ali (a) par le Prophète (s) lui-même.[9] Et après le décès du Prophète (s), ils sont restés sous ce nom jusqu'à aujourd'hui.
Cependant, certains compagnons du Prophète (s) se sont écartés de ce principe et n’ont pas suivi l’ordre du Prophète de Dieu (s) en matière de succession et de califat. Le jour du décès du Prophète (s), alors que Ali (a) avec les autres membres de Banî Hashim, était occupé à la cérémonie de linceul et de l’enterrement du Prophète (s), ils se sont rassemblés dans un endroit nommé Saqîfa Banî Sâ’da et après une violente dispute, ont prêté allégeance à Abu Bakr en tant que calife après le Prophète (s).[10] Ainsi, ils ont pris le contrôle du gouvernement, des affaires politiques et militaires de la communauté islamique. Après cela, d’autres personnes ont également prêté allégeance à Abu Bakr de différentes manières.
Ce groupe de musulmans n’avait pas de titre particulier au début, mais était connu sous le nom de partisans de Umar et d’Abu Bakr. Selon Abu Hatam ar-Râzî, après l’assassinat de Uthman à l’époque de Muawiya, ce groupe a été appelé « Uthmânîyya » et les partisans de Ali (a) étaient connus sous le nom de « 'Alawîyya » à cette époque. A l'époque des Abbassides, les termes « 'Alawîyya » et « Uthmânîyya » ne soient plus utilisés. Les partisans de l’Imam Ali (a) et des Ahl al-Bayt du Prophète (s) ont été connus sous leur nom d’origine, c’est-à-dire les « chiites », tandis que les autres se sont appelés les « sunnites ».[11]
Voir aussi
Références
- ↑ Le Coran, la sourate al-Mâ'ida, le verset 3
- ↑ Le Coran, la sourate al-Mâ'ida, le verset 67
- ↑ Niyshâbûrî, Hâkim Muhammad b. Muhammad, al-Mustadrak 'Ala as-Sahîhayn, vol 3, p 110, Dâr al-Ma'rifat
- ↑ Niyshâbûrî, Muslim b. Hajjâj, Sahîh Muslim, vol 7, p 120, Beyrouth, Dâr al-Fikr
- ↑ Ibn Athîr, Usd al-Ghâba, vol 5, p 205, Téhéran, Ismâ'îlîyân
- ↑ Al-Bukhârî, Sahîh al-Bukhârî, vol 3, p 91, Beyrouth, Dâr Sa'b
- ↑ Le Coran, la sourate an-Najm, les versets 3-4
- ↑ Le Coran, la sourate an-Nisâ', le verset 95 ; la sourate al-Hashr, le verset 7
- ↑ Cheikh at-Tûsî, Misbâh al-Mutahajjid, p 16, institut Fiqh ash-Shî'a, 1411 H ; Mutaqqî al-Hindî, Ali, Kanz al-'Ummâl, vol 13, p 156, Beyrouth, institut ar-Risâla
- ↑ Al-Bukhârî, Sahîh al-Bukhârî, vol 2, p 291, Beyrouth, Dâr Sa'b
- ↑ RAbbânî Gulpâyigânî, Ali, Firaq va MAdhâhib Islâmî, p 168, Qom, Markaz Jahânî 'Ulûm Islâmî