Caractéristiques des Vali-e-Faqîh
- Quelles caractéristiques doivent avoir un Vali-e-Faqîh ?
La constitution, la compétence scientifique (al-Ijtihad), la justice, la piété, la gestion, le courage, la prudence et les visions politique et sociale sont considérés comme des caractéristiques et des conditions du Velayat-e Faqih. Selon la loi, celui qui ne remplit pas ces conditions ne peut pas occuper le poste de Velayat-e Faqih. Les hadiths islamiques ont énuméré les conditions et les caractéristiques pour diriger la communauté islamique, telle que le fait d’être l'adorateur, les plus savants, les plus patients et le plus pieux. Il est rapporté de l’Imam Ali (a) qu’un homme peu intelligent ne peut pas prendre en charge la direction de la communauté.
Caractéristiques de leadership dans les hadiths
Il existe des hadiths qui nous permettent de comprendre les conditions du leadership et de la Wilâyat al-Faqih. Certains d'entre eux sont les suivants :
- L'Imam al-Husayn (a) : « La responsabilité de l'exécution des politiques et des lois divines incombe aux savants divins qui Dieu font confiance concernant ce qui est permis et ce qui est interdit ». Conformément à ce hadith, la direction et la politique et l'exécution des lois doivent être entre les mains des savants religieux, car un gouvernement qui veut exécuter les ordres divins doit être exécuté par ceux qui connaissent le licite et l'illicite d'Allah et que les autres n'ont pas le droit de le faire.[1]
- Tawqî' (font référence aux lettres et écrits du douzième Imam des chiites (a), qui ont été publiées pendant la période d'occultation mineure en réponse aux questions des chiites) de l’Imam du Temps (a) : Cependant, dans les événements qui arrivent, référez-vous aux narrateurs de nos hadiths, car ils sont ma preuve sur vous et je suis la preuve de Dieu.[2] Les narrateurs de hadiths dans ce Tawqî' sont les jurisconsultes, car le transmetteur de hadiths ne peut généralement pas faire correspondre le sujet avec un précepte religieux et déduire le précepte de chaque incident, c’est-à-dire que l’une des conditions du dirigeant de la communauté islamique est al-Ijtihad. Sur cette condition, il y a plusieurs hadiths, dont hadith de Umar b. Hanzala[3] et hadith de Abi Khadîja[4] sont célèbres.[5]
- L'Imam al-Bâqir (a) : Le dirigeant de la communauté islamique ne sera pas corrigé sauf avec un homme qui possède ces trois qualités : la piété qui le protège de la désobéissance à son Seigneur, la patience qui le rend propriétaire de sa colère et la gestion de son peuple qui est comme un père aimant pour eux.[6]
- L'Imam ar-Ridâ (a) : Le dirigeant de la communauté islamique a plusieurs signes : le plus savant et le plus sage, le plus pieux, le plus patient, le plus courageux, le plus généreux et le plus adorateur parmi les gens.[7]
Conditions générales du dirigeant de la communauté
La bonne planification et la gestion font partie des conditions du dirigeant et de la gestion des affaires sociales. Cela signifie que le gouverneur islamique doit être capable de gérer correctement la société islamique en ayant un pouvoir physique, intellectuel et spirituel et en guidant la communauté islamique vers le bien-être, la vertu, l’honneur et l’indépendance en ayant une vision globale et une connaissance des principes politiques et des exigences du temps ainsi que la reconnaissance des complots et des conspirations des ennemis. L'Imam Ali (a) a déclaré :
- « J’ai peur que les personnes stupides et méchantes prennent la direction de cette nation. »
L’Imam as-Sâdiq (a) a dit : « Une personne stupide ne peut pas être imam et leader pieux. »[8]
La reconnaissance du temps est un élément efficace qui renforce les fondements intellectuels et pratiques d’un gestionnaire approprié et est une clôture qui empêche l’homme des erreurs flagrantes et des glissements sociaux majeurs. La prédiction, la prévoyance et la préparation préalable sont parmi les principes prioritaires d’une gestion appropriée dans la planification de la construction, de la défense, etc.[9]
La connaissance dans les domaines religieux, la compréhension religieuse et la connaissance générale des sciences islamiques sont d’autres conditions pour le gouverneur islamique ; cela signifie que sa connaissance et sa compréhension des enseignements religieux et des affaires politiques doivent être fondamentales et accompagnées d’une analyse fondamentale. En d’autres termes, il doit être un mujtahid et un penseur pour pouvoir déduire les différents problèmes juridiques en fonction des exigences de l’époque et des besoins de l’époque.[10]
Le dirigeant doit être doté d’une foi et d’une moralité parfaites et être juste ; Et il ne devrait pas être un pécheur. Celui qui veut faire appliquer les “al-Hudûd”, c’est-à-dire la loi pénale islamique, veut être responsable de la maison de la trésorerie, des dépenses et des revenus du pays, et Dieu lui donne le pouvoir de gérer ses serviteurs, il ne doit pas être un pécheur.[11]
L’une des conditions du dirigeant de la communauté islamique à l’ère de l’occultation est « la connaissance religieuse » et le but est « al-Ijtihad absolu » ; C’est-à-dire que la personne peut déduire le précepte de toute question à partir des sources religieuses et que le pouvoir d'al-Ijtihad n’est pas limité à un cercle particulier. Une autre condition du dirigeant islamique est « la justice ». Bien qu’il n’y ait pas mention de cette condition dans les preuves narratives de la Vilayat-e Faqih, la raison commande qu’on ne puisse pas confier la direction d’une société fondée sur une croyance à quelqu’un qui n’y croit pas en pratique et n’a pas d’engagement envers ses lois. D’autre part, il y a des versets et des hadiths qui nient l’obéissance à un pécheur et injuste ou sa Vilayat.[12] La caractéristique la plus importante du Vali-e Faqih est la connaissance religieuse, car ce qui est mentionné dans la loi est la Vilayat-e Faqih.[13]
Voir aussi
Rérférences
- ↑ Husaynîyân, Rûh Allah, Rahbarî dar Tashayyu', p 184, Téhéran, Markaz Châp va Nashr Sâzimâni Tablîghât Islâmaî, 1371 SH
- ↑ Al-Hurr al-'Âmilî, Wasâ'il ash-Shî'a, vol 18, p 101, Hadith 9
- ↑ Al-Hurr al-'Âmilî, Wasâ'il ash-Shî'a, vol 18, p 98, Hadith 1
- ↑ Al-Hurr al-'Âmilî, Wasâ'il ash-Shî'a, vol 18, p 100, Hadith 6
- ↑ Husaynîyân, Rûh Allah, Rahbarî dar Tashayyu', p 184, Téhéran, Markaz Châp va Nashr Sâzimâni Tablîghât Islâmaî, 1371 SH
- ↑ Husaynîyân, Rûh Allah, Rahbarî dar Tashayyu', p 184, Téhéran, Markaz Châp va Nashr Sâzimâni Tablîghât Islâmaî, 1371 SH ; al-Kulaynî, Usûl al-Kâfî, vol 2, p 266, Hadith 8
- ↑ Al-'Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 25, p 116, hadith 1
- ↑ Karîmî, Ja'far, Wiâyat Faqîh, p 64-66, Téhéran, Siâhi Pasdârâni Inqilâbi Islâmî, 1387 SH
- ↑ Karîmî, Ja'far, Wiâyat Faqîh, p 64-66, Téhéran, Siâhi Pasdârâni Inqilâbi Islâmî, 1387 SH
- ↑ Karîmî, Ja'far, Wiâyat Faqîh, p 69, Téhéran, Siâhi Pasdârâni Inqilâbi Islâmî, 1387 SH
- ↑ Khomeini, Sayyid Rûh Allah, Wilâyat Faqîh, p 49, Téhéran, Mu'assisi Tanzîm va Nashr Âthâr Imam Khomeini, 1392 SH
- ↑ Hâdavî Tihrânî, Mahdi, Vilâyati Faqîh, p 128, Téhéran, Mu'assisi Farhangî Dânish va Andîshi Mu'âsir, 1377 SH
- ↑ Misbâhi Yazdî, Muhammad Taqî, Pursishhâ va Pâsukhhâ, p 78, Qom, Mu'assisi Âmûzishî va Pazhûhishî Imam Khomeini, 1391 SH