Rôle de la Raison dans la compréhension des connaissances religieuses

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Question
Quel est le rôle de la raison dans la compréhension des connaissances religieuses ? Avons-nous besoin à d'autres sources de connaissances religieuses avec l'existence de la Raison ?

Lorsque la Raison s’appuie sur des certitudes, elle devient la source de la connaissance religieuse. Les hadiths se réfèrent à la Raison comme une preuve interne. La Raison peut contribuer à prouver les principes religieux, à comprendre et interpréter les enseignements religieux, ainsi qu’à découvrir certaines vérités religieuses qui n’ont pas été explicitement énoncées. Cependant, la Raison a ses limites dans la compréhension de certains sujets, tels que la perception des réalités surnaturelles et la saisie de détails et d’expériences intuitives.

Parfois, la preuve intellectuelle ne coïncide pas apparemment avec la preuve narrative apparente. Dans de tels cas, après des examens approfondis, il est possible d’interpréter l’apparition de la raison narrative avec une raison rationnelle. Les paroles des Imams (paix sur eux) tout comme elles sont assorties de restrictions et de qualifications lexicales, peuvent également comporter des restrictions intellectuelles dont la prise en compte est nécessaire pour comprendre leurs discours.

Définition de la Raison et du savoir religieux

Lorsque la Raison, dépourvu de sophismes, d’illusions et d’imagination, s’appuie sur des vérités certaines, elle devient la source de la connaissance religieuse.[1] Cette Raison est une force qui permet à l’homme de connaître la vérité.[2] Dans ce cas, la Raison est une forme de savoir.[3]

La connaissance religieuse englobe les informations et les connaissances élaborées et systématiquement comprises à partir des textes religieux grâce à la recherche et à l’expertise.[4] Les domaines principaux de la connaissance religieuse incluent l’exégèse du Coran, la théologie, l’éthique et la jurisprudence.[5] Certaines connaissances religieuses sont prouvées par la Raison, d’autres par les sciences empiriques, et d’autres encore par la révélation et l’intuition.[6] Dans l’étude de la connaissance religieuse, il est essentiel d’utiliser toutes les méthodes disponibles, qu’elles soient empiriques, intuitives, rationnelles ou basées sur les hadiths.[7]

Rôle de la Raison

La raison humaine peut découvrir certaines lois de l'Islam, et c'est la preuve interne qui a été précisée dans les hadiths.[8] Le rôle de la Raison dans la connaissance religieuse se divise en deux étapes :

  1. La connaissance rationnelle avant la Révélation, qui englobe la preuve de la vérité de la religion, la preuve de l’existence de Dieu, la nécessité de la prophétie des prophètes (a) et leur infaillibilité.[9]
  2. La connaissance rationnelle après la Révélation, qui contribue à prouver les principes religieux, à comprendre et interpréter les enseignements religieux, ainsi qu’à découvrir des vérités religieuses qui n’ont pas été explicitement énoncées.[10]

Conflit entre la Raison et les narrations

Selon l’opinion répandue chez les chiites, il existe une corrélation entre la Raison et la tradition (les hadiths).[11] Si la Raison est exempte de sophismes et d’illusions, il est en parfait accord avec la loi religieuse et la tradition.[12] Il est inconcevable que le hadith contienne des éléments en contradiction avec la Raison.[13]

Si dans certains cas, l'apparition d'une raison narrative n'est pas en harmonie avec la raison, elle peut être interprétée avec une raison raisonnée dans l'apparition d'une raison narrative.[14] Les paroles des Imams (paix sur eux) tout comme elles sont assorties de restrictions et de qualifications lexicales, peuvent également comporter des restrictions intellectuelles dont la prise en compte est nécessaire pour comprendre leurs discours.[15]

Portée de la Raison dans la connaissance religieuse

La Raison humaine, bien qu’elle joue un rôle fondamental dans la connaissance religieuse, est limitée dans sa compréhension de toutes les vérités, en particulier celles liées au monde surnaturel.

Voici trois types de limitations :

  • Limitation dans le domaine surnaturel : La Raison a généralement la capacité de comprendre les concepts naturels, mais les vérités liées à l’au-delà et au surnaturel, ne sont pas directement accessibles à la Raison.[16]
  • Limitation dans la compréhension des détails religieux : La Raison peut appréhender les généralités, mais il ne peut pas toujours saisir les détails spécifiques de la religion, car les détails ne sont pas accessibles par la preuve rationnelle.[17]
  • Limitation dans la perception des réalités intuitives : comprendre les choses intuitives, nécessite des choses ésotériques et l'intellect n'a pas la capacité de les recevoir. Bien entendu, l’intellect peut extraire des concepts d’éléments intuitifs et les analyser.[18]

Voir aussi

Références

  1. Khusrupanâh, Abd al-Husayn, Kalâm Jadîd, p 65, edition 1, Qom, Publication de Markaz Mutâli'ât va Pazhûhishhâyi Farhangî Hawzih 'Ilmîyya, 1379 SH
  2. Misbâh Yazdî, Muhammad Taqî, Chikîdiyî az Andîshihâyi Bunyâdîn Islâmî, p 64, editon 1, Qom Institut de recherche pédagogique Imam Khomein
  3. Javâdî Âmulî, Abd Allah, Dînshinâsî, p 139, edition 1, Markaz Nash Isrâ', 1381 SH
  4. Magazine Kalâm Islâmî, n 18, p 66, année 5
  5. Magazine Kalâm Islâmî, n 25, p 22, année 7
  6. Husaynzâdi, Muhammad, Mabânî MA'rifat Dînî, p 45, edition 1, publicatio de Institut de recherche pédagogique Imam Khomeini, 1379 SH
  7. Malikîyân, Mustafâ, Râhî bi Rahâyî, p 258, edition 1, Publication de Nigâhi Mu'âsir, 1381 SH
  8. Mutahharî, Murtidâ, Islâm va Muqtadîyyât Zamân, vol 2, p 38, editoon 1, publication de Sadrâ, 1370 SH
  9. Akbarîyân, Hasan Ali, Darâmadî bar Qalamruv Dîn, p 198, edition 1, Pazhûhishgâh Farhang va Anîshi, 1377 SH
  10. Fanâyî Ishkavarî, Muhammad, Ma'rifatshinâsî Dînî, p 124-126, edition 1, publication de Barg, 1374 SH
  11. Mudaffar, Muhammad Ridâ, Usûl Fiqh, vol 2, p 127 ; Mutahharî, Murtidâ, Islâm va Muqtazîyâti Zamân, vol 2, p 40
  12. Javâdî Âmulî, Abd Allah, Dînshinâsî, p 73, edition 1, Markaz Nash Isrâ', 1381 SH
  13. Magazine Kalâm Islâmî, n 25, p 91, année 7
  14. Javâdî Âmulî, Abd Allah, Dînshinâsî, p 148, edition 1, Markaz Nash Isrâ', 1381 SH
  15. Javâdî Âmulî, Abd Allah, Sharî'at dar Âyîni Ma'rifat, p 219
  16. Khusrupanâh, Abd al-Husayn, Kalâm Jadîd, p 83, edition 1, Qom, Publication de Markaz Mutâli'ât va Pazhûhishhâyi Farhangî Hawzih 'Ilmîyya, 1379 SH
  17. Misbâh Yazdî, Muhammad Taqî, Chikîdiyî az Andîshihâyi Bunyâdîn Islâmî, p 69, editon 1, Qom Institut de recherche pédagogique Imam Khomein
  18. Misbâh Yazdî, Muhammad Taqî, Chikîdiyî az Andîshihâyi Bunyâdîn Islâmî, p 174, editon 1, Qom Institut de recherche pédagogique Imam Khomein