Exemples de péché dans le Coran
- Quelle est la définition du péché ? Quels péchés sont mentionnés dans le Coran ?
Les plus grands péchés dans le Coran sont polythéisme (ash-Shirk) et la forge des mensonges envers le Seigneur. La forge des mensonges envers le Seigneur est considérée comme la plus grande injustice et le polythéisme comme un grand péché et un égarement lointain.
Parmi les péchés condamnés à plusieurs reprises dans le Coran, il y a l'injustice. Dieu a promis l'enfer aux oppresseurs dans plusieurs versets. Le péché signifie désobéir et transgresser les commandements de Dieu. Toute action contraire à la loi religieuse est considérée comme un péché. Selon cette définition, le péché a de nombreuses formes et toute action contraire à la loi est considérée comme un péché.
Le Coran lui-même énumère de nombreux exemples de péchés, tels que le meurtre injuste, le non-paiement de la zakat, l'hypocrisie, le mensonge, la calomnie, la consommation de vin, les jeux de hasard, la trahison, le détournement des biens de l'orphelin, la maltraitance des parents, Sodomie, l'adultère, et bien d'autres.
Signification de péché
Le péché dans la langue persane signifie « détruire » et « ravager ». En terminologie morale islamique, tout acte contraire aux interdits et à la volonté de Dieu est considéré comme un péché.[1]
Le sujet du péché, qui est traité dans certains livres de morale sous le titre de « Muhlikât » (les péchés destructeurs), est l'un des sujets les plus importants et fondamentaux de la religion.[2]
Les termes suivants sont utilisés dans le Coran pour désigner le péché :
- «ذنْب» : péché, faute
- «مَعْصِيَة» : désobéissance, transgression
- «إِثْم» : péché, crime
- «سَيِّئَة» : mauvaise action, méfait
- «جَرْم» : crime, délit
- «حَرَام» : interdit, illicite
- «خَطِيئَة» : péché, faute
- «فُسْق» : débauche, immoralité
- «فَسَاد» : corruption, perversion
- «فُجُور» : impiété, scélératesse
- «مُنْكَر» : blâmable, répréhensible[3]
- «فَاحِشَة» : obscénité, turpitude[4]
- «حَنْث» : parjure
- «شَرّ» : mal, méchanceté
- «لَمَم» : vilenie, bassesse
- «وِزْر» : fardeau, péché
- «ثِقْل» : poids, fardeau.[5]
Polythéisme
At-Tawhîd (monothéisme) est le principe fondamental de la religion, et le Shirk (polythéisme) est son contraire.[6] Le Shirk est donc considéré comme le plus grand péché et la plus grande déviation dans la religion. Le Coran tout entier parle d'at-Tawhîd et de l'unicité de Dieu, et combat le Shirk.
Il est dit dans le Coran que le Shirk est le seul péché qui ne sera pas pardonné. Il est également qualifié de « péché immense » et de « égarement lointain ».[7] Cela signifie que si une personne meurt dans le Shirk sans se repentir, elle ne sera jamais pardonnée.[8]
Dieu a interdit le paradis aux polythéistes et leur a réservé l'enfer comme demeure.[9] Dans le verset 13 de la sourate Luqmân, Dieu qualifie le Shirk de « grande injustice ». Les commentateurs du Coran ont dit que le Shirk est une injustice envers soi-même et envers Dieu.[10]
Le Coran distingue différents degrés de Shirk. Il est possible qu'une personne soit musulmane, croyante et monothéiste, tout en ayant un certain degré de Shirk (Shirk caché) qui ne la fait pas sortir de l'islam. Cependant, ce degré de Shirk diminue la foi de la personne.[11]
Forge des mensonges envers le Seigneur
La forge des mensonges envers Dieu et l'injustice envers Dieu sont les plus grandes injustices.[12] La forge des mensonges envers Dieu englobe toute innovation, que ce soit dans les principes fondamentaux de la religion ou dans ses branches.[13]
Plusieurs versets du Coran affirment qu'il n'y a pas de plus grand injuste que celui qui forge des mensonges envers Dieu.[14]
Voici quelques exemples de versets du Coran qui traitent de ce sujet : ﴾وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَىٰ عَلَى اللَّهِ كَذِبًا ۚ... Et quel pire injuste que celui qui forge un mensonge contre Allah ?...﴿(Hûd:18). La forge des mensonges envers Dieu est qualifiée de « péché manifeste » (Ithm Mubîn)[15] et celui qui forge des mensonges envers Dieu est appelé « injustes » et « criminels ».[16] Parmi tous les mensonges, le mensonge à Dieu et à Son Prophète (s) est le plus pire.[17]
Il n'y a pas de plus grand pécheur et mécréant que celui qui attribue un mensonge à Dieu et considère ses propres paroles comme la vérité.[18]
Attribuer un mensonge à Dieu se manifeste de différentes manières, dont voici quelques exemples :
- Lui associer des partenaires ou des intercesseurs ;
- Déclarer des choses licites ou illicites sans aucune preuve du Coran ou de la Sunna.[19]
Selon al-'Allâma Tabâtabâ'î, la forge des mensonges envers Dieu consiste à :
- Lui attribuer un associé ;
- Prétendre à la prophétie ;
- Lui attribuer des lois par le mensonge et l'innovation ;
- Nier les versets qui prouvent Son existence ;
- Nier la véracité du Prophète et ses miracles, dont l'appel est accompagné de preuves et de miracles divins ;
- Nier la religion divine, parmi laquelle se trouve la négation totale du Créateur.[20]
Meurtre et Oppression
L'oppression est l'un des péchés les plus odieux.[21] L'oppression est définie comme le fait de s'écarter de la justice. De nombreux versets du Coran menacent les oppresseurs et les tyrans du feu de l'enfer.[22] Les expressions utilisées à leur encontre sont rarement utilisées pour d'autres groupes. Par exemple, il est dit que les oppresseurs sont le bois de chauffage de l'enfer.[23] Ceci montre à quel point l'islam accorde de l'importance à l'abandon de l'oppression et de la tyrannie. Selon le Coran, ceux qui s'appuient sur les oppresseurs ou qui font partie de leurs partisans et assistants seront également soumis au même châtiment.[24]
L'un des exemples et des symboles des oppresseurs dans le Coran est Pharaon. Il était un tyran et un oppresseur, et Dieu l'a noyé, lui et ses partisans, dans la mer.[25]
Meurtre
Le meurtre est interdit dans le Coran et est considéré comme un péché majeur.[26] Il est dit dans le Coran que tuer une personne est équivalent à tuer tous les êtres humains, et que donner la vie à une personne est équivalent à donner la vie à tous les êtres humains.[27]
Dans le verset 93 de la sourate an-Nisâ', quatre châtiments sévères sont mentionnés pour le meurtrier :
- L'éternité en Enfer ;
- La colère de Dieu ;
- La malédiction de Dieu ;
- Un châtiment immense.[28]
Autres exemples
Voici quelques exemples de péchés mentionnés dans le Coran :
- Fornication et adultère : Sourate al-Furqân, versets 68 et 69
- Un regard lubrique sur les femmes non-Mahram et impudicité : Sourate an-Nûr, verset 30
- Al-Ghîbat (parler malicieusement de quelqu'un en son absence) : Sourate al-Hujurât, verset 12
- Colporteur de médisance : Sourate al-Qalam, versets 11 à 13, Sourate al-Humazah, verset 15
- Hypocrisie : Sourate al-Mâ'ûn, verset 7, Sourate an-Nisâ', verset 142
- Arrogance et vanité : Sourate at-Tawbah, verset 25
- Alcool et jeux de hasard : Sourate al-Baqara, verset 219, Sourate al-Mâ'ida, verset 90
- Ne pas payer la zakat obligatoire : Sourate at-Tawbah, verset 35
- Faux témoignage et dissimulation de la vérité : Sourate al-Baqara, verset 283
- Trahison : Sourate Âli 'Imrân, verset 161
- Rompre un pacte avec Dieu : Sourate ar-Ra'd, verset 25
- Couper les liens familiaux : Sourate Muhammad, verset 22
- Désobéissance aux parents : Sourate al-Isrâ', verset 23
- Accuser faussement une femme chaste : Sourate an-Nûr, verset 23
- Sodomie : Sourate al-'Ankabût, verset 29
- Manger les biens des orphelins : Sourate an-Nisâ', verset 10
- Vol : Sourate al-Mâ'ida, verset 38
- Se fuir de la guerre (Jihad) : Sourate al-Anfâl, verset 16
- Soupçon injustifié : Sourate al-Hujurât, verset 12
- La forge des mensonges : Sourate al-Ahzâb, verset 58
- Ar-Ribâ (usure) : Sourate al-Baqarah, verset 275.[29]
Voir aussi
Référencs
- ↑ Ansârî, Mas'ûd, Gunâh, Dânishnâmi Qur'ân va Qur'ân Pazhûhî, vol 2, p 1921, Téhéran, Publication de Nâhîd va Dûstân, édition 1, 1377 SH
- ↑ Tihrânî, Mujtabâ, Akhlâqi Ilâhî, vol 4, p 33, edition 4, Sâzmâni Châ va Itishârât, 1384 SH
- ↑ Le Coran, la sourate Mujâdala, le verset 32 ; Le Coran, la sourate Mâ'ida, le verset 79
- ↑ Le Coran, la sourate Âl 'Imrân, le verset 135 ; Le Coran, la sourate an-Nisâ', le verset 22 ; Le Coran, la sourate al-A'râf, le verset 28 ; Le Coran, la sourate al-Isrâ', le verset 32
- ↑ Qarâ'atî, Muhsin, Gunâhshinâsî, p 7, Téhéran, Markaz Farhangî Darshâyî az Qur'ân, 1386 SH
- ↑ Mujtahid Shabistarî, Muhammad et d'autre, vol 16, Dâ'irat al-Ma'ârif Buzurgi Islâmî sous le mot at-Tawhîd
- ↑ Le Coran, la sourate an-Nisâ', les versets 48 et 116
- ↑ Le Coran, la sourate al-Mâ'ida, le verset 72
- ↑ Le Coran, la sourate al-Mâ'ida, le verset 72
- ↑ Makârim Shîrâzî, Nâsir, Vâlâtarîn Bandigân, vol 1, p 156
- ↑ Mutahharî, Murtadâ, Majmû'i Âthâr, vol 15, p 915
- ↑ Al-'Allâma Tabâtabâî, Sayyid Muhammad Husayn, al-Mîzân, vol 10, p 279
- ↑ Al-'Allâma Tabâtabâî, Sayyid Muhammad Husayn, al-Mîzân, vol 8, p 140
- ↑ Le Coran, la sourate al-An'âm, les versets 21, 93 et 157 ; Le Coran, la sourate al-A'râf, le verset 37 ; Le Coran, la sourate Yûnus, le verset 17 ; Le Coran, la sourate 'Ankabût, le verset 68 ; Le Coran, la sourate az-Zumar, le verset 32 ; Le Coran, la sourate as-Saff, le verset 7 ; Le Coran, la sourate an-Nisâ', le verset 50
- ↑ Le Coran, la sourate an-Nisâ', le verset 50
- ↑ Le Coran, la sourate Yûnus, le verset 17
- ↑ Mutahharî, Murtidâ, Âshinâyî Bâ Qur'ân, vol 1, p 21
- ↑ Ansârî, Abd Allah b. Muhammad, Kashf al-Asrâr va 'Iddat al-Abrâr, vol 4, p 368
- ↑ Mughnîya, Muhammad Jawâd, Tafsîr al-Kâshif, vol 4, p 348
- ↑ Al-'Allâma Tabâtabâ'î, Sayyid Muhammad Husayn, Tafsîr al-Mîzân, vol 7, p 61
- ↑ Al-'Allâma Tabâtabâ'î, Sayyid Muhammad Husayn, Tafsîr al-Mîzân, vol 7, p 60
- ↑ Le Coran, la sourate al-Mâ'ida, le verset 72 ; Le Coran, la sourate al-Fâtir, le verset 37 ; Le Coran, la sourate ash-Shûrâ, le verset 8 ; Le Coran, la sourate al-Ghâfir, les versets 18 et 52 ; Le Coran, la sourate al-Furqân, le verset 27 et 37 ; Le Coran, la sourate Ibrâhîm , le verset 22 ; Le Coran, la sourate Âl 'Imrân, le verset 151 ; Le Coran, la sourate al-A'râf, le verset 44 ; Le Coran, la sourate al-Kahf, le verset 29 ; Le Coran, la sourate Rûm, le verset 57 ; Le Coran, la sourate al-Mu'min, le verset 52
- ↑ Le Coran, la sourate al-Jinn, le verset 15
- ↑ Makârim Shîrâzî, Nâsir, Payâmi Qur'ân, vol 6, p 285, edition 9, Dâr al-Kutaub al-Islâmîyya, 1386 SH ; Le Coran, la sourate Hûd, le verset 13
- ↑ Le Coran, la sourate al-Anfâl, le verset 54 ; Le Coran, la sourate ash-Shu'arâ', le verset 11
- ↑ Le Coran, la sourate al-Furqân, le verset 29 ; Le Coran, la sourate al-Mâ'ida, le verset 29 ; Le Coran, la sourate al-Isrâ', le verset 33
- ↑ Le Coran, la sourate al-Isrâ', le verset 32
- ↑ Parhîz Shadîd az Âdam Kushî, magazine de Pasdpar Islâm, n 225, 1379 SH
- ↑ Qarâ'atî, Muhsin, Rahtûsh Tablîgh, Téharan, institut Darshâyî az Qur'ân