Théologiens chiites
- Présentez les théologiens les plus célèbres chiites Imamites en mentionnant quelques-unes de leurs œuvres.
A l'époque des Imams (a)
Au cours des trois premiers siècles de l'Héjri lunaire, qui coïncidaient avec la présence des Imams (a), leurs étudiants et compagnons étaient chargés de promouvoir les croyances chiites. Certains d'entre eux ont des œuvres scientifiques et beaucoup d'autres nous sont parvenus sous la forme de hadiths des Ahl al-Bayt (a) à travers eux, qui sont maintenant à la disposition des chiites comme une ressource précieuse qui distingue la théologie chiite des autres sectes islamiques.[1]
Parmi les compagnons des Imams (a), Hishâm b. Hakam et Mufaddal b. Umar, les deux compagnons de l'Imam al-Bâqir (a), sont des personnalités plus éminentes dans la science des croyances et la théologie. Tawhîd al-Mufaddal est un livre dont Mufaddal b. Umar s'est souvenu.
4ème et 5ème siècle de l'hégire lunaire
Les 4ème et 5ème siècles de l'Hégire lunaire, proches de l'époque des Imams (a), étaient les siècles de l'émergence des grands théologiens chiites qui étaient les fondateurs de l'école théologique chiite.
Au cours de ces siècles, des érudits tels qu'Ibn Bâbiwayh, connu sous le nom de cheikh as-Sadûq, cheikh al-Mufîd, Ibn Junayd, an-Nawbakhtî, cheikh al-Kulaynî, Sayyid ar-Radî, Sayyid al-Murtadâ, cheikh at-Tûsî ont vécu et ont joué un rôle important dans l'explication des questions théologiques des Ahl al-Bayt (a) et en consolidant les racines des croyances chiites.
Cheikh as-Sadûq (306-381 H)
Cheikh as-Sadûq était l'un des grands érudits Imamite. Près de trois cents de ses œuvres sont publiées. Parmi eux, le livre "At-Tawhîd" peut être mentionné. Un autre de ses œuvres théologiques est le livre de " al-I'tiqâdât fî Dîn al-Imâmîyya = Croyances dans la religion Imamite" qui est discuté dans le domaine des croyances chiites. La tombe de Cheikh as-Sadûq se trouve dans la ville de Ray en Iran.
Sayyid al-Murtadâ (355-436 H)
Sayyid al-Murtadâ vivait à Bagdad. Parmi ses oeuvres théologiques, on peut citer : « Adh-Dhakhîra fî 'Ilm al-Kalâm = Les munitions dans la théologie », dans lequel de nombreuses règles théologiques telles que la Règle de la Grâce (c'est une règle en théologie signifie la nécessité de faire quelque chose par Dieu, grâce à quoi al-Mukallaf se rapproche de l'obéissance de Dieu et s'éloigne du péché ; Sans que cette grâce n'ait d'effet sur le pouvoir d’al-Makallaf (celui qui est responsable de faire les devoirs religieux) ou l'y oblige), La règle d'al-Asalh ((ce qui est le plus bénéfique) est un terme théologique mis en avant par les théologiens Imamites dans le contexte des actions de Dieu en relation avec la vie humaine dans le monde), A'lâm (Alam (douleur) contre plaisir, la douleur infligée aux humains et aux animaux dans ce monde et dans l'au-delà. C'est l'un des sujets discutés dans la théologie.), etc. sont discutés. Parmi ses autres œuvres, on peut citer "Al-Intisâr" et "Rasâ’il (Lettres) de Sayyid Murtadâ".
Cheikh al-Mufîd (336-413 H)
Muhammad b. Nu'mân, connu sous le nom d'Ibn al-Mu'allim, était l'un des grands savants Imamite. Il avait beaucoup d'œuvres sur la théologie et les principes de la jurisprudence. Il est né dans la région de ʿUkbarî près de Bagdad et est décédé à Bagdad et est enterré dans le sanctuaire d'al-Kazimîyya. Environ, il aviat 200 œuvres, qui dans le domaine de la croyance peuvent être mentionnées comme " Awâ’il al-Maqâlât " et " Al-I’tiqâdât " et " Tas’hîh I’tiqâdât Al-Imâmîyya ".
Cheikh at-Tûsî (385-460 H)
Cheikh at-Tûsî était l'un des grands jurisconsultes, commentateurs du Coran et théologiens Imamites. Il est allé du Khorasan à Bagdad et y est resté quarante ans, puis il est parti pour Nadjaf et y est resté jusqu'à la fin de sa vie. Ses livres étaient brûlés à plusieurs reprises, cependant, nombre de ses œuvres sont restées, parmi lesquelles on peut citer " Al-Iqtisâd al-Hâdî Ilâ Tarîq ar-Rashâd ". Il était l'un des élèves de Cheikh al-Mufîd et sayyid al-Murtadâ.
6ème et 7ème siècle de l’hégire lunaire
Dans ces deux siècles, on peut mentionner les savants tels que Ibn Shahrâshûb al-Mâzandarânî, Abu Mansûr at-Tabrisî et Fattal an-Nayshâbûrî au sixième siècle et Ibn Maytham al-Bahrânî, Sadîd ad-Dîn Millî, Nasîr ad-Dîn at-Tûsî, Muhaqiq al-Hillî et Yûsuf b. Ali b. Mutahhar al-Hillî au VIIe siècle.
Ibn Shahrâshûb al-Mâzandarânî (488-588 H)
Muhammad b. Ali b. Shahrâshûb as-Sarvî est né à Mazandaran en Iran et a émigré à Bagdad pour étudier les sciences religieuses, puis il est allé à Mossoul puis à Alep et y est décédé. Il était l'un des élèves de Cheikh at-Tabrisî. Son œuvre la plus importante est le livre "Manâqib l Abî Tâlib (a)" qui a été publié en trois volumes.
Abu Mansûr at-Tabrisî
Abu Mansûr at-Tabrisî était un résident du Tabaristan et un contemporain de Khâja Nasîr ad-Dîn at-Tûsî. Il n'y a pas d'informations exactes sur l'année de son décès, sauf qu'il est mentionné l'année 640 H comme l'an de son décès. Il est l'auteur du livre " Al-Ihtijâj " qui contient les protestations du Saint Prophète (s) et des Imams (a) et de leurs compagnons et disciples.
Ibn Maytham al-Bahrânî (601-689 H)
Il était l'un des jurisconsultes Imamites qui est né à Koufa et a vécu à Hillah. Son ascendance remonte à Maytham at-Tammâr. Il a également laissé de précieuses œuvres sur la théologie, parmi lesquelles on peut mentionner les livres de " Qawâ’id al-Marâm fî ‘Ilm al-Kalâm " et " An-Najât fi al-Qîyâma ".
Nasîr ad-Dîn at-Tûsî (672 H)
Muhammad b. Hasan at-Tûsî était l'un des théologiens chiites les plus éminents. Il a fait de grands efforts pour préserver le chiisme. Il est l'auteur de nombreuses œuvres. Son œuvre théologique le plus important est " Tajrîd al-’Aqâ’id ". Il est décédé en 672 H le jour de l'Äid al-Ghadîr et est enterré au sanctuaire d'al-Kâzimîyya.[2]
Siècles suivants
Les VIIIe et IXe siècles de l'hégire lunaire ont vu la présence de grands savants tels que Shahîd al-Awwal, al-'Allâma al-Hillî, Fakhr al-Muhaqiqîn, Ibn Fahd al-Hillî et Fâdil Miqdâd. Dans le domaine de la théologie, on peut mentionner les oeuvres d'al-'Allâma al-Hillî, comme son " Sharh Tajrîd " qui est un commentaire sur le livre de Tajrîd al-I'tiqâdât de Khâja Nasîr ad-Dîn et " Kashf al-Yaqîn ", " Nahj al-Haqq " et " Kashf as-Sâdiq ". Le livre de " Minhâj al-Karâma " est un livre qui est écrit comme une revue des croyances sunnites.
Aux Xe et XIe siècles de l'hégire lunaire, des savants éminents tels que Muqaddas Ardabîlî, Astarâbâdî, Zahîr ad-Dîn Hamadânî, Sultâan 'Ulamâ et de nombreux autres érudits vivaient, mais d'importants oeuvres théologiques n'ont pas été publiés à cette époque.
Aux XIIe, XIIIe et XIVe siècles, comme les siècles précédents, il y avait des érudits qui défendaient les croyances chiites. Ils ont fait beaucoup d'efforts et enduré beaucoup de difficultés contre l'invasion des étrangers, on peut mentionner les savants tels que : Sayyid Sharaf ad-Dîn al-Husaynî al-' milî, l'un des savants de Jabal Amil, qui a écrit les livres " Qayyim ", " Al-Murâji’ât ", " An-Nas wa Al-Ijtihâd " et " Al-Fusul al-Muhimma fi Ta’lîf al-Umma " ; et cheikh Muhammad Ridâ Mudaffar en écrivant « ‘Aqâ’d al-Imâmîyya » ; al-’Allâma Amînî avec sa précieuse collection « Al-Ghadîr », « Sîratunâ wa Sunnatunâ », « Îmân Abi Talib (a) » ; et Muhammad Javad al-Mughnîyya, l'un des érudits du Jabal Amil au Liban, avec ses oeuvres prolifiques « Ash-Shî'a Fi al-Mîzân », « Hâdhihî Hîya al-Wahhâbîyya » et... ; Sayyid Ali Mîlânî, avec de nombreux oeuvres et surtout " Nafahât al-Azhâr " qui est écrit dans la description de " ’Abaqât al-Anwâr " par Mîr Hâmid Husayn, Sayyid Muhsin al-Amîn et son livre Qiyam " Kashf al-Irtîyâb " ; L'ayatollah Subhânî avec ses œuvres prolifiques telles que : " Al-Ilâhîyyât ", " al-Milal wa an-Nihal ", " Fî Zilâl at-Tawhîd ", " Al-’Aqîda al-Islâmîyya " et…